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Jerada pleure ses morts après le terrible drame

Houssine et Jadouane, âgés  respectivement de 23 et de 30 ans, n’étaient plus que des corps sans vie à la morgue de Jerada. Les deux frères, au lieu du peu de charbon qu’ils comptaient extraire d’une mine abandonnée, ont trouvé la mort, au grand désarroi des leurs et de toute la population de la ville.

« Jerada en ébullition, gouverneur auditionné, sit-in devant la morgue et grève générale ». Ces mots du titre à la Une du quotidien Al Massae de ce mardi 26 décembre résument douloureusement la situation de la ville de l’Oriental après le drame.

Des renforts sécuritaires, ainsi que des éléments des Forces auxiliaires, ont été dépêchés tôt lundi matin et ont dispersé le sit-in de dizaines d’habitants. Ces derniers s’étaient agglutinés devant la morgue et y avaient passé la nuit sous des tentes. Ce qui fait que les corps des deux victimes de l’effondrement mortels étaient toujours sur les lieux, lundi, selon des sources du journal, la famille ayant refusé leur enterrement nocturne.

Des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre s’en étaient suivis, trois jeunes ont été interpellés, alors  que les abords de la morgue et du cimetière Al Massira sont restés l’objet d’une imposante surveillance sécuritaire. A l’heure où nous mettions en ligne, l’on sait que Houssine et Jadouane ont été enfin enterrés en présence d’une grande foule émue, mais toujours indignée  et protestant contre la situation économique désastreuse de la ville et de sa région.

D’un autre côté, après la grève générale de lundi et la paralysie de tous les secteurs  de la ville,  sur l’initiative des acteurs de la société civile de Jerada, une commission du ministère de l’Intérieur  a eu pour mission d’entendre le gouverneur. Surtout que celui-ci a été l’objet de critiques acerbes demandant son départ.

Les collégiens, ainsi que les lycéens n’étaient pas en reste et ont tenu également à partager l’ébullition de la ville et les protestations de la population. C’est ainsi qu’ils n’ont pas regagné leurs salles de classe en solidarité avec toutes les composantes de leur cité marginalisée.

Devant cette situation explosive, une commission mixte du ministère de l’Intérieur a été composée et chargée d’entamer le dialogue avec les manifestants dont les revendications sont socio-économiques. Lesdites revendications légitimes ont été ravivées avec  le drame des victimes que Jerada pleure et qui , désormais, sont appelés  » les martyrs du charbon ».

Larbi Alaoui

 


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