Adhésion du Maroc à la CEDEAO: un comité spécial supervisera une étude (document)
La 52ème session ordinaire de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest) a démarré le 16 décembre dernier à Abuja.
Le Maroc, comme annoncé la semaine dernière, n’a pas intégré la communauté. Ce processus prendra un peu plus de temps que prévu, pour début 2018. La raison officielle de ce léger retard est que les Etats membres n’ont pas reçu à temps l’étude sur l’impact de l’intégration du Maroc à la CEDEAO.
Concernant l’adhésion du Maroc à la Cedeao, la Tunisie en est l’observateur et la Mauritanie membre associé. « Le sommet a mis en place un comité composé des présidents togolais, ivoirien, ghanéen, guinéen et nigérian pour adopter les termes de références et superviser l’étude approfondie des implications de cette adhésion », peut-on lire dans un communiqué de la Cedao.
Cette étude de 66 pages, révélée par Jeune Afrique examine les implications potentielles de la demande d’adhésion du Maroc à la CEDEAO. Elle analyse le scénario où cette adhésion serait validée, conformément aux réalisations et à l’agenda de l’intégration régionale. Plusieurs volets y sont abordés: « les implications d’ordre juridique et politique de cette adhésion, y compris les implications sur le plan de la paix et de la sécurité pour la sous-région Afrique de l’Ouest. Les implications potentielles sur la situation économique communautaire ont également été étudiées, en mettant l’accent sur la convergence macroéconomique, le commerce, l’investissement et l’agriculture ».
L’une des conclusions apportées à la fin de cette étude est que « l’élargissement de la CEDEAO au Maroc peut potentiellement apporter de la valeur ajoutée à l’économie sous régionale, renforcer la stabilité de la sous-région ainsi que l’influence du bloc CEDEAO ».
Selon Jeune Afrique, cette étude est « globalement positive pour le Maroc », mais soulève un certain nombre de freins et de « contraintes, essentiellement liées au décalage entre l’économie marocaine et celle de certains pays de la région ». Conclusion: « rien n’empêche l’acceptation du Maroc au sein de la Cedeao, mais il faudra des mesures transitoires accompagnées d’une mise à niveau de certaines économies de la région pour bénéficier équitablement du marché commun ».
Faiza Rhoul