Maroc
Qui a financé le satellite Mohammed VI-A?
Le lancement du satellite marocain le 8 novembre dernier a fait couler beaucoup d’encre dans la presse nationale et internationale. Il a été suivi par de nombreux marocains sur le web. Mais la question du financement est restée assez secrète.
Mohammed VI-A est le premier exemplaire d’un duo d’engins commandé en 2013. Développé par le consortium Thales Alenia Space en tant que mandataire et Airbus en co-maîtrise d’œuvre pour le Maroc, ce satellite a été mis en orbite SSO Héliosynchrone lors d’une mission qui a duré 55 minutes et 33 secondes (du décollage à la séparation du satellite).
Placé à près de 700 km au-dessus de la terre, le satellite offre, selon la version officielle, des applications en matière de surveillance de l’environnement, de maîtrise et d’anticipation des feux de forêts, de gestion des ressources forestières et de prospection des eaux. Des médias, notamment Espagnols et Algériens n’ont pas hésité a qualifié cet engin d’ « espion »
La question du coût de ce premier satellite a été moins médiatisée. Alors qu’il a coûté 6 milliards de dirhams pour une espérance de vie de 5 ans, ce sont des « quasi-inconnus » qui étaient présents en Guyane française pour son lancement, fait remarquer Economie Entreprises dans son dernier numéro.
Le magasine marocain, qui a fait une enquête sur ce sujet signée Ghassan Wail El Karmouni, rappelle que la délégation était conduite par Karim Tajmouati, DG de l’agence nationale de la conservation du cadastre et de la cartographie et des membres du centre royal de télédétection spatiale.
D’où la question que tout le monde se pose: qui a donc financé ce satellite marocain?
D’après Economie Entreprises, ce ne sont ni les Emirats, ni la France ou encore les USA qui ont financé le bijou. Il s’agirait selon cette même source de l’ANCFCC (Agence nationale de la conservation du cadastre). Et le financement aurait été structuré par une banque marocaine. Karim Tajmouati, DG de l’ANCFCC n’a pas souhaité évoqué la question du financement. Contacté par Le Site info, un haut responsable marocain a démenti l’idée que le financement du satellite provienne de l’agence. « Il est impossible que le Maroc fasse appelle à l’ANCFCC pour un financement aussi colossal. Certes, c’est bien le Maroc qui a financé le satellite et pas un autre pays, mais il est évident que le Royaume possède des budgets dédiés pour de tels projets d’envergure », confie notre source.
S.L.