Drame d’Essaouira: quand Hakkaoui choisit mal ses mots
Bassima Hakkaoui, ministre de la Solidarité, de l’égalité, de la famille et du développement social, a visiblement du mal à bien choisir ses mots. Ses derniers propos au sujet du drame de Sidi Bouaalem, province d’Essaouira risquent d’être mal interprétés…
Lors d’une conférence régionale, organisée le 8 décembre sur la violence contre les femmes, la ministre n’a ni mâché ni pesé ses mots: le décès des quinze femmes dans une opération caritative à Essaouira est dû, selon elle, à « l’avidité » des Marocains. « Il est temps qu’ils apprennent à s’organiser et à faire la file comme les citoyens des pays développés », a-t-elle affirmé, devant une assistance étonnée.
Les familles des victimes du drame ne devraient pas rester de marbre après ces déclarations que beaucoup ont qualifié d’irresponsables. Ceux qui défendent la ministre diront, encore une fois, que ses propos ont été mal interprétés.
Le chef de gouvernement, lui, avait appelé à la nécessité d’encadrer l’action de bienfaisance de manière à lui permettre de réaliser les objectifs escomptés sans entraîner de drames ou d’incidents.
Rappelons que quinze femmes ont perdu la vie dans la bousculade le 19 novembre à Sidi Boulaâlam, à 70 kilomètres d’Essaouira, lors d’une opération caritative.
N.M.