Maroc

Qui sont les hommes de Sidna ?

Le cabinet royal est de moins en moins mystérieux au fil des années. Mais il attise toujours autant la curiosité sur les hommes du sérail. 

Le magazine Jeune Afrique de ce mois-ci a mené une enquête sur «l’un des rouages essentiels du fonctionnement de la monarchie».

«Je suis déterminé à mener à terme la réforme des retraites, car j’ai eu le feu vert de Sa Majesté», avait déclaré le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane. La manœuvre n’a pas réussi pour autant, écrit Jeune Afrique dans un dossier spécial consacré aux «hommes de Sa Majesté».

Il se trouve en effet que «l’élite politique ou économique du pays a appris à décrypter les messages émanent du Palais, la lisibilité de l’organigramme du cabinet royal s’étant améliorée», ajoute le magazine.

L’auteur de l’article explique qu’après l’adoption d’une nouvelle constitution en 2011, le cabinet royal s’est peu à peu transformé et qu’il y a eu de nouvelles nominations. Ce qui est certain, c’est que «l’action des conseillers royaux est plus que jamais visible et de plus en plus transparente». Les conseillers du roi ne parlent que très rarement à la presse, souligne également Jeune Afrique. Notons aussi que Zoulikha Nasri était la seule femme conseillère du Palais.

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Dans les portraits des « hommes de Sa Majesté » dressés par Jeune Afrique, qui précise que la liste n’est pas complète puisque plusieurs personnalités comme André Azoulay ou Rochdi Chraïbi n’y figurent pas, on retrouve forcément Fouad Ali El Himma, conseiller «le plus influent du roi» qui n’est plus à présenter.

Et sans surprise, Mounir El Majidi qui se charge du business royal. Beaucoup plus discret que El Himma dans ses apparitions avec le roi, El Majidi n’est plus le président de Maroc Cultures qui organise Mawazine.

Autre nom connu dans la liste des hommes du roi, Taïeb Fassi-Fihri, ex-ministre des Affaires étrangères et de la Coopération entre 2002 et 2012 et conseiller depuis.

Omar Azziman, professeur de droit, président de la Commission consultative de la régionalisation (CCR) et président du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS), est également mentionné. «Quand Benkirane fustigeait Benmokhtar au sujet de l’éducation, c’est Omar Azziman qui a rappelé les directives royales dans la presse», note Jeune Afrique.

Le très discret Abdelatif Menouni fait partie des conseillers de roi. Il est ex-président de la commission chargée de la réforme constitutionnelle. C’est dans le domaine juridique qu’il aurait la plus grande influence.

On retrouve dans ses portraits l’ex-ministre du tourisme Yassir Zenagui. Il ne serait pas pour rien dans la nomination d’Abdelhamid Addou à la Royal Air Maroc, selon Jeune Afrique.

Mohamed Moâtassim, ministre délégué auprès du premier ministre, chargé des relations avec le parlement dans le gouvernement Lamrani dans les années 90, est également conseiller du roi. Auteur de nombreux ouvrages sur le système politique marocain, il est «négociateur avec la classe politique».

Omar Kabbaj, qualifié par Jeune Afrique «d’expert pour l’Afrique» a été nommé conseiller en 2006, un an après avoir quitté la Banque africaine de développement. C’est l’homme qui accompagne le roi dans toutes les tournées africaines.

Mohamed El Alaoui, cousin du roi Mohammed VI, est chambellan depuis 2013. Il peut ainsi distribuer les dons royaux en faveur des zaouïas religieuses. C’est également lui qui se charge de l’organisation des cérémonies du palais royal, affirme le magazine.

Enfin, Abdeljaouad Belhaj est directeur du protocole royal et de la chancellerie depuis 1998. Chargé de rendre publics les communiqués concernant les activités royales, il est une sorte de «gardien du temple».

Hicham Lamrani


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