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Harcèlement dans les transports au Maroc: les chiffres de la honte

C’est l’association et le centre Tahadi (Défi, en français) qui révèlent les chiffres chocs de l’étude de terrain sur le harcèlement sexuel dans les transports publics menée auprès de 200 femmes.

Coïncidant avec la campagne de sensibilisation lancée à Casablanca contre ce phénomène, ces données publiées par le journal Assabah, montrent malheureusement le revers de la médaille: la femme n’est qu’une simple proie aux yeux des prédateurs.
Le harcèlement sexuel ne concerne pas que les jeunes filles. Quelque 5% des victimes ont plus de 60 ans et les adolescentes de moins de 18 ans représentent 12%. Les filles âgées entre 19 et 39 ans ont la part du lion avec 54%. L’étude révèle également que 20,8% des femmes sont responsables de ménages et 55% sont femmes au foyer, dont des veuves et des divorcées qui ont souvent recours aux transports publics. Parmi les interrogées, 70 prennent des grands taxis, 16 des petits taxis, 28 des triporteurs, 43 des tramways et 26 des transports clandestins.
La même étude explique également que le harcèlement sexuel ne se limite plus aux commentaires et aux regards, mais peut se traduire en attouchements et en agressions à connotation sexuelle. On apprend aussi que 75 femmes ont été victimes de harcèlement dans les bus, 70 dans les grands taxis, 66 dans les petits taxis, 43 dans les tramways, 28 dans les triporteurs et 3 dans les trains.
L’étude montre que le harcèlement touche aussi bien les femmes instruites que celles qui sont analphabètes et les résume en morceaux de viande. En réalité, les chiffres peuvent être plus gravissimes au cas où toutes les victimes auraient eu le pouvoir et le courage de dénoncer ces actes. « Les femmes victimes de harcèlements préfèrent garder le silence de peur d’être jugées. C’est le fruit d’une éducation où la femme est pointée du doigt en permanence. La loi non plus n’a jamais tranché sur le sujet », peut-on lire dans le journal arabophone.
L’absence de lois fait que le phénomène perdure au Maroc jusqu’à preuve du contraire ou jusqu’à ce que la loi protège les femmes. Et pour de bon, cette fois-ci!

Noura Mounib


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