Bitcoin au Maroc: pourquoi c’est interdit par l’Office des changes?
L’Etat marocain vient d’interdire l’utilisation du Bitcoin, cette monnaie virtuelle en vogue dans plusieurs pays européens et particulièrement en Scandinavie. Le Royaume suit ainsi l’exemple d’autres pays où cette monnaie cryptographique, inventée en 2008, est interdite, la Thaïlande étant la première nation à prendre cette décision.
Une réunion importante entre responsables du ministère de l’Economie et des finances, de Bank Al-Maghrib et de l’Autorité marocaine du marché des capitaux a émis ses vives inquiétudes à propos de l’utilisation du Bitcoin en territoire marocain, écrit le quotidien Al Massae.
Plusieurs raisons sont derrière les inquiétudes des instances économiques du Royaume et de leur décision d’interdire cette monnaie virtuelle. La plus importante est la crainte que le Bitcoin puisse servir au financement de groupes terroristes et de blanchissement d’argent. Vient ensuite , d’après des sources spécialisées citées par le journal, la dangerosité de cette monnaie résidant dans le fait de la difficulté de connaître l’identité de ses utilisateurs, eu égard à son caractère virtuel permettant de l’acquérir via des sites internet. Ce qui permet de l’échanger en devise sonnante et trébuchante dans plusieurs pays européens.
Le mobile le plus important, et le plus inquiétant, de l’interdiction dans nos murs est le constat que certaines sociétés ont déjà commencé à utiliser le bitcoin dans leurs transactions avec, déclarent les décideurs économique, des dangers d’ordre sécuritaire et les risques menaçant les réserves monétaires de l’Etat.
Enfin, le ministère de l’Economie et des finances, la Banque centrale et l’Autorité marocaine du marché des capitaux relèvent également que la monnaie virtuelle n’offre nulle garantie aux utilisateurs, en l’absence de cadre juridique.
Larbi Alaoui