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Salah Bourdi: « L’Algérie devrait arrêter de financer le Polisario »

Le Cercle Eugène Delacroix, association regroupant plusieurs élus locaux français d’origine marocaine, est actuellement en visite dans les provinces du sud marocain. Une visite à l’occasion de l’anniversaire de la Marche verte et qui a permis plusieurs rencontres entre élus locaux et membres de la société civile.

Le Site Info a profité de la présence d’une vingtaine de membres du cercle pour poser quelques questions à Salah Bourdi, son président.

Quels sont les messages que vous avez retenus du discours de Mohammed VI à l’occasion de l’anniversaire de la Marche verte ?

On voit bien que le discours du roi est axé sur l’avenir: il a de nouveau évoqué les investissements, le développement et l’autonomie de la région. Les élus locaux se sentent investis d’une mission auprès de leurs administrés, celle de répondre à leurs attentes, mais aussi d’encourager les investissements étrangers et d’utiliser l’argent du public pour développer la région.

Ce qui se passe aujourd’hui à Dakhla est tout simplement exceptionnel, c’est une région paradisiaque et un havre de paix. Pour l’anecdote, parmi les députés qui nous accompagnent, trois ou quatre ont déjà réservé leur hôtel pour le jour de l’an à Dakhla. Ces personnes reviendront en famille et auront, grâce à Transavia, des billets d’avion beaucoup moins chers que ceux de Royal Air Maroc.

Parmi les messages importants du roi figure la question du Sahara. Comment voyez-vous la conjoncture actuelle entre le Maroc et l’Algérie ?

Mon point de vue est très clair. Je suis un élu français et les intérêts que je représente aujourd’hui sont ceux des Français. Ce sont des intérêts qui concernent un Maroc fort, une Algérie forte et une Afrique forte. Si ont veut aujourd’hui travailler au sein d’un Maghreb arabe uni, avec la reconstruction de la Libye aujourd’hui complètement morcelée, il nous faut trouver, face à nous, des gouvernements forts qui travaillent main dans la main.

J’ai envie de dire à nos amis algériens: « Ça suffit ! » Ce n’est pas en finançant des groupuscules séparatistes comme le Polisario que nous irons vers une stabilité de la région. Personnellement, je connais très bien l’Algérie parce que mon épouse est Algérienne. Quand je vais dans ce pays, je ne paie pas le taxi par exemple, parce qu’on refuse que je paie dès qu’on apprend que je suis Marocain. Les peuples marocains et algériens se connaissent et s’aiment. Cette politique menée par quelques généraux qui se disent: « Allez ! On va déstabiliser la région pour avoir le leadership maghrébin ou africain », est une politique de l’erreur. J’espère que nos amis algériens reviendront à la raison et arrêteront de nourrir un groupe qui n’a strictement aucune aura internationale.

Un groupe qui vient de porter plainte contre la compagnie Transavia pour qu’elle a créé une ligne directe Paris/Dakhla. C’est totalement absurde !

Il faudrait que les Algériens arrêtent de subventionner ce groupuscule parce que c’est néfaste pour les relations marocco-algériennes, mais aussi pour toute la région et l’Afrique. Il faut que cela cesse ! Dans son discours, le roi a eu raison de dénoncer les agissements de l’Algérie et j’espère qu’une nouvelle classe politique arrivera bientôt au pouvoir en Algérie pour que ces bêtises cessent.

Comment décrivez-vous aujourd’hui les relations entre La France et le Maroc ?

Les relations franco-marocaines sont excellentes. Je dis souvent que quand une relation de couple se porte très bien, rien n’empêche qu’on se fasse encore des bisous et des cadeaux. C’est un peu le rôle du cercle Eugène Delacroix: nous continuons de faire des bisous à nos amis marocains. Nous sommes heureux de les accueillir à Paris, même quand ils sont en visite privée. En ce qui nous concerne, nous sommes souvent accueillis par les officiels lorsque nous sommes au Maroc, même en vacances. Nous continuons donc d’entretenir ces relations privilégiées entre les deux pays.

Propos recueillis par Khouloud Kebali


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