Affaire du café La Crème à Marrakech: le récap’ de l’enquête
C’est l’itinéraire de la voiture de location qui a permis d’appréhender les deux tueurs à gages, vendredi, auteurs de la fusillade au café, sis au quartier Hivernage de Marrakech.
Sept autres personnes, dont le patron de « La crème », ont aussi été interpellées, samedi dernier, et l’enquête est en cours pour démêler l’écheveau de cette affaire ayant causé la mort du jeune médecin, Hamza Chaib, et blessé deux autres personnes.
Le quotidien Assabah détaille l’identité de ces neuf personnes interpellées, mêlées au drame de Marrakech, grâce aux autorités marocaines compétentes et à leur collaboration avec Europol. Le journal rappelle que les deux présumés coupables sont de nationalité néerlandaise, l’un (29 ans) originaire de la République dominicaine, alors que l’autre (24 ans) est du Suriname. Les deux ont débarqué dans nos murs fin octobre dernier et résidaient dans des hôtels marrakchis différents. C’est dire que ce règlement de comptes entre truands et trafiquants de drogue a été minutieusement préparé… Mais ils ont raté leur cible et fait des victimes innocentes.
Le GPS de la voiture qu’ils ont louée indique bien leur itinéraire jusqu’à l’exécution de leur acte abject. De devant l’hôtel respectif de chacun des individus, à son stationnement, à plusieurs reprises, aux alentours du café « La Crème ». Quant à la grosse cylindrée utilisée pour perpétrer la fusillade et à laquelle ils avaient mis le feu après leur forfait, elle a été volée en Espagne, a révélé l’enquête.
Les six autres personnes interpellées, vendredi matin, se trouvaient dans un appartement, sis au quartier Bourgogne, à Casablanca, appartenant au patron du café. De même que les investigations ont permis de savoir que celui-ci possède aussi un autre café à Tanger, en sus du night club de Rotterdam.
Le quotidien, d’après les sources de l’enquête, ajoute que le dessein de cette fusillade a comme toile de fond une affaire de règlements de comptes entre barons de la drogue à l’échelle internationale. Le commanditaire, activement recherché, serait en fuite en République dominicaine. Il avait envoyé ses sbires liquider physiquement « Mouss », sobriquet par lequel est connu, aux Pays-Bas, le propriétaire du café marrakchi. La suite de ce ratage a eu les malencontreuses et dramatiques suites que l’on sait.
Larbi Alaoui