Les coulisses du retour d’Ilyas El Omari au PAM
De démission « irréversible », d’après ce qu’il avait annoncé, Ilyas El Omari revient à la tête du Parti Authenticité et Modernité (PAM). À rappeler qu’au mois d’août dernier, le secrétaire général du parti du Tracteur avait présenté sa démission suite à la colère royale à l’encontre des partis politiques, exprimée dans le discours du Souverain à l’occasion de la Fête du Trône.
Deux mois plus tard, El Omari est sur le retour en tant que patron du PAM. Et ce revirement n’a pas manqué d’interpeller les médias marocains. C’est ainsi, qu’entre autres médias de la presse nationale, Akhbar Al Yaoum, dans son édition de ce mardi 24 octobre, en troisième page, titre: »Les coulisses du retour d’El Omari à la tête du PAM ».
L’article en question explique que ce revirement ne constitue point une surprise et qu’il était attendu par les militants PAMistes et craint par les détracteurs du SG démissionnaire. En tout cas, la décision a été entérinée, dimanche dernier, lors du Conseil national du parti, à Skhirat. Très tard ce soir-là, El Omari a surpris son monde en annonçant qu’il reste SG.
Sauf que la manière dont s’est faite cette annonce de « j’y suis, j’y reste » a suscité la polémique parmi les membres du Conseil national du PAM. Ceci, révèle le journal arabophone, car l’ex-démissionnaire a posé ses conditions. Parmi celles-ci, la constitution d’une commission provisoire, qui conduirait le Tracteur et dont il serait l’un des membres. Sitôt dit, sitôt fait puisque ses alliées sont montés sur l’estrade en scandant son nom! Ce que El Omari a considéré comme démonstration d’adhésion à son retour à la tête du parti.
La messe était dite et de « membre de cette commission provisoire », qui aurait pour charge de s’occuper des affaires courantes et de préparer le prochain congrès PAMIste, entre autres missions, l’on est revenu à la case-départ: le maintien d’El Omari comme secrétaire général.
Oubliée la démission! Retour à « la normale » au grand désarroi de certains ténors du parti, parmi lesquels d’aucuns n’hésitent pas à qualifier ce retour de » hold-up » politique.
Larbi Alaoui