La vérité sur l’affaire du poulet marocain refusé par l’UE
« Sans surprise…le poulet marocain refusé par l’UE! », pouvait-on lire en Une de L’Economiste lundi 19 octobre. L’info a fait l’effet d’une bombe. L’article expliquait que le Maroc a déposé une demande pour être autorisé à exporter des produits à base de viandes de volailles vers l’UE. « Du 11 au 22 septembre dernier, les inspecteurs de l’UE se sont rendus au Maroc pour vérifier, entre autres, les mesures prises pas l’Onssa en matière de sécurité sanitaire des produits à base de viandes de volailles depuis un premier audit… », ajoute l’article. Un audit qui s’est avéré négatif selon un rapport d’experts de l’UE, cité par L’Economiste. Et « comme cela se passe habituellement avec les audits de l’UE dans les pays tiers, le pays demandeur a droit à un session de rattrapage », précise le quotidien qui dresse ensuite une liste importantes de problèmes détectés.
Suite à cette polémique, l’Onssa a apporté des explications dans un communiqué parvenu à Le Site info.
« La mission relative à l’ouverture de la possibilité d’exportation des viandes de volailles traitées thermiquement n’est pas achevée. Elle est prévue sur 3 étapes, la dernière étape est prévue courant décembre prochain. Aussi aucune décision n’est encore prise sur ce dossier, » affirme le communiqué.
« Dans le cadre de la promotion des exportations des produits avicoles vers le marché de l’UE, l’ONSSA, en concertation avec la FISA, a introduit une demande auprès de la commission européenne depuis 3 ans pour exporter les viandes de volailles traitées thermiquement », ajoute l’Onssa.
« Après validation du plan national de surveillance des résidus dans les viandes de volaille en 2016 par la Commission européenne, préalable indispensable pour entamer les audits au Maroc, ladite commission a réalisé à ce jour deux audits :
-le premier qui s’est déroulé en mars 2017, a porté sur l’amont de la filière avicole et qui a concerné les aspects liés à la santé avicole, les laboratoires et la réglementation avicole ;
Suite au premier audit, la Commission européenne a envoyé à l’ONSSA, en mai 2017, un rapport d’audit accompagné de recommandations devant être satisfaites par l’autorité compétente nationale. Dans la lettre envoyée à l’ONSSA en mai 2017, la Commission européenne a demandé à l’ONSSA d’émettre les commentaires sur ce rapport. C’est dans ce sens que l’ONSSA a présenté un plan d’action pour satisfaire les remarques soulevées par les auditeurs, transmis dans les délais demandés (juin 2017) à la Commission européenne. Le rapport d’audit et le plan d’action ont été publiés en juillet 2017 sur internet pour avis du public en conformité avec les procédures de la Commission.
-le 2ème qui a été réalisé en septembre 2017, a concerné le contrôle du plan de surveillance des résidus dans les viandes de volailles concernées par l’export, les laboratoires et le système national de contrôle des produits avicoles.
Comme indiqué dans le communiqué de l’ONSSA, cet audit s’est passé dans de « très bonnes conditions » et les responsables de la mission ont demandé de réaliser le troisième et dernier audit prévu courant décembre 2017 qui portera sur la visite des établissements avicoles souhaitant exporter les viandes de volaille traitées thermiquement vers le marché européen.
Il ressort de ces éléments que la Commission n’a pas encore pris de décision sur le dossier d’exportation des viandes de volailles contrairement à ce qui a été indiqué dans l’article.
S.L.